- En vidéo : Rencontre avec les équipes de l’AFERTES et de la CALL qui œuvrent à cette étude.
Participante à la construction des dynamiques de santé, la CALL œuvre au quotidien pour l’amélioration des indicateurs de santé sur son territoire. Avec les acteurs de santé de l’agglomération, elle mène des actions dans les quartiers prioritaires, en impliquant les habitants et les professionnels de santé. Afin d’obtenir un regard plus précis, elle travaille en étroite collaboration avec 6 étudiants de l’AFERTES dans 5 communes : Lens, Loison-sous-Lens et Vendin-le-Veil, autour du quartier de la Grande Résidence, ainsi qu’à Bully-les-Mines et Sains-en-Gohelle.
Étudiants en formation d’éducateur spécialisé, les 6 compères, Tiffany, Bérénice, Clotilde, Imane, Cyril et Sofia, ont ainsi multiplié les entretiens avec les habitants (près des centres sociaux, à la sortie des écoles…) mais également avec les professionnels de santé.
"Un besoin chez certains de parler"
Près de 30 entretiens avec les professionnels ont été menés, une centaine de témoignages d’habitants recueillis. « Cela constitue un panel intéressant qui nous permettra lors de l’exploitation des données de faire ressortir un profil type d’habitants, et ainsi agir en conséquence », explique Gauthier Delannoy, Responsable du service d’appui aux politiques territoriales éducatives et de santé de la CALL. « Nous avons eu beaucoup de refus, on sait que ce n’est pas facile pour les gens de parler de santé, annonce Bérénice. Mais nous avons ressenti un besoin chez certains de parler, d’être entendu ».
Avec les habitants était notamment abordé : le bien-être, les dépistages, la couverture maladie, la consultation de médecin ou encore les raisons de renonciation aux soins. « Beaucoup se déclare en bonne santé », informe une étudiante. « Certains n’expliquent peut-être pas toutes leurs difficultés par pudeur », poursuit une autre. En effet, le territoire de Lens-Liévin est pourtant l’un des territoires les plus fragiles de France en matière de santé ? « La désertification médicale est un vrai sujet. Cette étude nous permet de travailler avec les habitants pour améliorer aussi les relations médecins/patients », explique Agnès Levant, conseillère déléguée chargée de la politique territoriale de santé.
